Passer au contenu

Étiquette : confiance en soi

Insight #34

victor horta, creation, schuiten, autrique, charm
Victor HORTA, la maison Autrique (1893) – François SCHUITEN, La théorie du grain de sable (2004) – Encre et acrylique sur papier

 

“S’il est exact que la logique est la base-même du raisonnement de tout créateur, je crois qu’il ne devrait pas être permis d’interférer avec son rêve de « charme », cette entité délicate et superflue qui souvent s’ajoute à la dure nécessité.”

“If it is correct that logic is the basis of the creator’s slightest reasoning, I believe it must not be allowed to interfere with one’s dream’s of ‘charm,’ that delicate, superfluous entity that often adds to harsh necessity.”

― Victor Horta

 

Laisser un Commentaire

Osez demander !

CedricLefebvre-insight-coaching-021
photo © cedric lefebvre

Quand oser semble impossible

Le coaching porte fréquemment sur la confiance en soi, sur le fait que l’on n’ose pas prendre telle initiative ou faire telle démarche ou encore aborder telle personne.  Demander de l’aide ou des informations à un collègue faisant partie d’une autre division ou demander un délai pour la livraison d’un rapport sont choses faciles pour certains mais pas pour d’autres.  Le coaching permet de débloquer la situation, d’explorer les émotions et d’identifier les peurs et les croyances.  Les techniques classiques de coaching comme celles issues du coaching somatique sont souvent très efficaces et permettent de dénouer la situation.

Et pourtant…

Dans certains cas, lorsque la problématique au centre de la session de coaching est toute autre et que la peur de demander quelque chose à autrui apparaît comme un simple élément perturbateur, un simple recadrage permet souvent de dégonfler une croyance limitante, ouvrant à ce moment le champ des possibles.  Ceci peut se faire notamment en partageant des données d’études scientifiques qui permettent de faire prendre distance par rapport à un cadre de pensée.

Ainsi, dans un article décrivant les résultats d’une étude menée à la Stanford University, nous pouvons voir l’écart significatif entre l’estimation du refus faite par les sujets de l’étude lorsqu’ils formulent une demande et leur taux de réussite, c’est-à-dire la proportion de gens répondant favorablement à leur demande.  Il semble en effet qu’expérimenter le « non », nous amène à nous focaliser sur ce qui est vu comme un échec et à anticiper de façon presque généraliste et donc très pessimiste des refus ultérieurs.

Le message à retenir de cette étude est double:

  1. la pression sociale nous amenant à répondre par l’affirmative lors d’une demande est extrêmement forte et dire « non » est beaucoup plus difficile que dire « oui », en particulier deux fois de suite semble-t-il
  2. nous ressentons davantage nos peurs que celles de nos interlocuteurs

Prendre conscience – et a fortiori faire prendre conscience dans le cadre d’un coaching – de ce que j’appellerais notre pouvoir de conviction à tous et surtout le mettre à l’épreuve sans crainte des refus est la meilleure façon de renforcer celui-ci et a fortiori de renforcer notre leadership.  N’ayons pas peur de demander… deux fois s’il le faut.

 

Laisser un Commentaire

Insight #5

vladimir velickovic, art, insight, coaching, dreams
Vladimir VELICKOVIC – Le pas, 1974 – Huile sur toile, 146 x 146 cm

 

“J’ai rêvé, j’ai fait des cauchemars. J’ai surmonté mes cauchemars grâce à mes rêves.”

“I have had dreams, and I’ve had nightmares. I overcame the nightmares because of my dreams.”

― Jonas SALK

 

Laisser un Commentaire

De l’admiration à l’incarnation

Quand il ne s’agit pas d’orgueil

Souvent assimilé à l’hybris des Grecs anciens ou au péché d’orgueil tel que le nomme le christianisme, la mise en avant de nos propres atouts n’est pas encouragée par la société. Que du contraire.  A tord ou à raison, il en résulte que dès la plus tendre enfance, la méconnaissance – voire la non-reconnaissance ou le déni – de ses propres qualités s’en trouve renforcée, avec pour corollaire le manque de confiance en soi et la difficulté à s’épanouir.

Dans un monde où la compétitivité est une réalité, identifier forces, talents ou différenciateurs positifs stimule la prise de confiance en soi et contribue à trouver ou retrouver une place légitime dans l’espace social, un espace où évoluer en étant suffisamment à l’aise pour échanger d’égal à égal avec ses pairs.

Un outil de coaching

Il existe bon nombre de techniques allant dans ce sens comme celle-ci, pouvant être utilisée soit lors d’une session de coaching soit en tant que plan d’action entre plusieurs sessions : le « Role Model » que l’on pourrait simplement traduire par modèle ou encore exemple à suivre.

Il s’agit tout d’abord pour le coaché de trouver deux ou trois personnes qu’il admire tout particulièrement.  Ici, par « personnes », j’entends tout individu réel ou imaginaire, connu personnellement ou au travers des médias.  Peu importe que les raisons de cette admiration soient fondées ou non, ce qui compte c’est que le coaché soit à même de verbaliser les raisons ou plutôt les composants de sa profonde admiration.  Que fait-il que cette personne soit tant estimée ?

Une fois les composants de l’admiration identifiés – tous role models confondus – le coaché les répartit en deux catégories: ceux qu’il estime déjà posséder relativement bien (disons entre 50 et 100% par rapport au role model) et ceux qu’il croit ne pas vraiment ou pas du tout posséder lui-même (de 0 à 49%).  Travailler avec une échelle ou des pourcentages n’est pas indispensable mais peut aider à trancher.

De l’observation à l’appropriation

L’étape suivante est de trouver à la fois ce sur quoi capitaliser et ce qu’il est possible de développer car n’oublions pas que ce que nous admirons chez les autres est bien souvent déjà en nous sans que nous en ayons conscience.

Se développe alors une double dynamique:

  • Tout d’abord, en travaillant sur les caractéristiques déjà possédées, c’est-à-dire en les faisant illustrer par plusieurs exemples concrets, étape où se construisent ou se renforcent les fondations d’une meilleure estime de soi.
  • Ensuite, dans l’éventail des caractéristiques non encore possédées, en déterminant celles qu’il est désirable de posséder ou développer… tout en gardant à l’esprit qu’une caractéristique enviée peut cacher un besoin latent.  Admirer quelqu’un pour ses victoires sportives peut traduire un profond respect pour une ténacité de caractère ou exprimer le besoin de reconnaissance… et donc d’amour. L’écoute du dit et du non-dit permettent alors de déceler les portes les plus judicieuses à ouvrir.

De l’appropriation à l’action

Vient alors l’étape de génération d’idées quant aux différentes manières dont pourraient se vivre ces caractéristiques.  Actes insignifiants ou ambitieux, attitudes ou rituels, c’est avant tout la quantité qui compte, le tri se faisant naturellement par la suite.  Comment agir pour ressembler davantage à ce modèle?  Que mettre en place?  Que cesser de faire? Que faire différemment?

Le plan d’action qui s’ensuit est alors très simple : choisir la première de ces actions à implémenter dans la vie quotidienne, puis une deuxième, une troisième et ainsi de suite selon un programme induisant une spirale positive et faisant passer de l’admiration à l’incarnation.

L’objectif de l’exercice ici décrit est bien l’appropriation ou la révélation de caractéristiques et non pas l’identification à autrui.  Ce que l’on cherche c’est l’incarnation de traits de personnalité comme une étape de développement sans être une fin en soi car l’épanouissement de la personnalité passe nécessairement par l’acceptation et l’appréciation de sa propre unicité.

En résumé:

  1. Identifier trois role models
  2. Identifier les composants de l’admiration
  3. Classer ces composants en deux catégories : possédés et non possédés personnellement
  4. Déterminer parmi les composants non possédés ceux qu’il est réaliste de développer, et en choisir au moins un sur lequel se focaliser
  5. Identifier les façons dont ce composant pourrait être vécu au quotidien
  6. Etablir le plan d’action et faire le bilan lors de la séance de coaching suivante
Laisser un Commentaire

Power Posing : Tiny tweaks can lead to big changes

Video in English, sous-titres français.

Voici un brillant exposé par Amy Cuddy, socio-psychologue, Associate Professor of Business Administration at Harvard Business School.  Ses recherches ont mis en évidence en 2010 que les expressions non-verbales évoquant la puissance (le « Power Posing« ) influeraient sur les sensations, le comportement ainsi que le taux d’hormones de ceux qui les adoptent.  En effet, adopter des postures liées à la puissance ou au pouvoir, ne serait-ce que deux minutes, stimulerait la production de testostérone, diminuerait celle de cortisol, augmenterait la propension au risque et induirait de meilleures performances lors des entretiens professionnels.

Des études plus récentes sur le même sujet et publiées dans Psychological Science en 2014 n’ont pas obtenus des résultats aussi significatifs mais des différences méthodologiques pourraient expliquer certaines divergences.

Cela dit, aussi infime soit-il et compte tenu du peu de temps qu’il requiert, l’impact de ce genre d’exercice ne peut être que profitable à ceux qui souhaitent par exemple développer leur confiance en soi ou, plus pragmatiquement, se préparer à une réunion critique.

 

3 Commentaires