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Étiquette : psychologie positive

The happy secret to better work

Roger SOMVILLE - Les routes du XXème siècle qui vient - Positive Psychology, happiness
Roger SOMVILLE – Les routes du XXème siècle qui vient, 2000 – Encre de chine, 55 x 75 cm

 

In this brilliant and humourous talk by Shawn Achor, psychologist, we see that the way we look at the world shapes the way we interact with it in terms of success.

Amongst other insights: « …only 25% of job successes are predicted by IQ, 75 percent of job successes are predicted by your optimism levels, your social support and your ability to see stress as a challenge instead of as a threat. »

Video in English, sous-titres français.

 

 

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Optimisme(z) !

optimisme, gerard garouste, insight, coaching
Gérard GAROUSTE – Le nid sur la mer, 2013 – Huile sur toile – 200 x 160 cm

 

Il existe une myriade de citations sur l’optimisme. Artistes*, hommes politiques**, chefs spirituels*** ou  philosophes****, nombreux sont ceux qui, à leur façon, ont incité leur audience à se focaliser sur la possibilité qu’une situation apparemment négative puisse mener à un résultat positif.

C’est dans ce même esprit qu’est née la psychologie positive fin des années 1990, issue d’une mouvance humaniste initiée par Maslow, Rogers et Fromm, éclairée depuis par les neurosciences ou les recherches sur la pleine conscience.

Indépendamment des recherches scientifiques actuellement menées sur le sujet, il est communément accepté qu’une attitude positive est le meilleur carburant pour prendre des actions positives. Comme le souligne Michelle Gielan, l’optimisme est ce qui fait qu’une personne qui perd son emploi entame plus vite concrètement ce qui lui permettra d’en trouver un autre, que ce soit en adaptant son CV ou en contactant son réseau.  C’est aussi ce qui l’amènera à entamer une réflexion plus profonde sur ce qu’elle souhaite réellement. Dans le cadre spécifique d’une interview d’embauche, l’optimisme fera que le discours tenu porte sur les solutions et les résultats plutôt que sur les problèmes, d’où une meilleure perception par le recruteur. Des études ont montré la corrélation entre une attitude optimiste, la performance et les revenus.

Mais au-delà de toutes ces observations, ne serait-ce que pour le confort que l’optimisme procure – à commencer pour soi-même – il est primordial de garder à l’esprit qu’indépendamment du contexte économico-social dont on est issu, de l’éducation ou des gènes reçus, l’optimisme est une attitude que l’on peut acquérir et développer.

Par exemple, afin de reprogrammer nos neurones, Gielan suggère d’envoyer quotidiennement un email pour louer ou remercier quelqu’un, de consacrer quelques minutes chaque jour à écrire à propos du moment le plus significatif des dernières 24 heures.

Anthony Tjan recommande pour sa part la règle du « 24×3 ». La prochaine fois que vous entendez une idée ou rencontrez une personne pour la première fois, attendez 24 secondes avant de dire ou de penser quelque chose de négatif. Ceci permet de renforcer une compétence naturelle qu’est l’écoute. Une fois cette première étape de 24 secondes maîtrisée, passez à l’étape suivante et attendez 24 minutes. Après un tel délai, se développe une attitude constructive, ouverte aux alternatives. Finalement, vient la capacité – pour autant que le contexte le permette – à attendre 24 heures avant de formuler quoi que ce soit de négatif afin de développer une propension au positif.

Simplement, beaucoup plus simplement, je vous conseille de garder à l’esprit ces mots de Charlie Chaplin :

« Vous ne trouverez jamais un arc-en-ciel si vous baissez le regard. »

Evident, non ?

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*        “Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous regardent les étoiles.” ― Oscar Wilde
**      “Un pessimiste voit la difficulté en chaque opportunité; un optimiste voit une opportunité en chaque difficulté.” ― Winston S. Churchill
***    “Choisir d’être optimiste, c’est se sentir mieux.” ― Dalai Lama
****  “L’optimisme est une stratégie pour créer un meilleur avenir. Car à moins de croire que l’avenir peut être meilleur, il est peu probable que vous avanciez et preniez la responsabilité de le rendre ainsi.” ― Noam Chomsky

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Source: Forbes.com, HBR.org, goodreads.com

 

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Insight #41

Alfons MUCHA – Affiche pour Moët et Chandon, 1899 – Lithographie en couleur, 60 x 20 cm

 

“J’ai bu assez largement à la coupe de la joie,
Et je ne veux point goûter d’autre vin ce soir.”

“I have drunken deep of joy,
And I will taste no other wine tonight.”

Percy Bysshe Shelley

 

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Utilisez-vous vos forces ?

terre, arcimboldo, forces
La Terre, 1566, collection privée, Autriche

Quand Arcimboldo peint en 1566 ses allégories des quatre éléments et celle de la terre en particulier, entremêlant des dizaines de corps d’animaux ou d’objets pour composer des visages de profil, peut-être voulut-il nous dire – au-delà du plaisir surréaliste qu’il nous donnait – que l’identification de nos forces, leur alchimie particulière et leur savante imbrication révèlent ce en quoi nous sommes des êtres uniques.  Et que c’est sur cette unicité faite de diversité qu’il nous faut jouer avec, certes, la passion en filigrane.

Passion sans raison…

Martha Graham dit un jour « Great dancers are not great because of their technique, they are great because of their passion ». J’en suis profondément convaincu. La passion permet de se transcender, de se dépasser, d’aller au-delà de ses propres limites. La passion est l’ultime ingrédient, celui sur lequel nous n’avons aucun contrôle et qui, pourtant, nous insuffle une énergie incommensurable et nécessaire. Justement dosée, c’est un combustible inépuisable, durable, écologique et équitable. La passion permet de vivre plutôt que de survivre. Intégrée à l’activité professionnelle, elle résout le conflictuel souci d’équilibre avec la vie privée par la dynamique d’une intégration harmonieuse.

Et pourtant, force nous est de constater que la passion seule ne suffit pas.  Le rêve peut se révéler un Graal inaccessible. La volonté de se dépasser, de vivre sa passion au point de rejeter toute activité ne lui étant pas associée de près ou de loin peut engendrer une utopie, a fortiori dans un monde où la concurrence prend le pas sur la bienveillance. Et lorsque certains prônent le fait que travail, énergie et assiduité mènent à tout, j’ajouterai que le risque qu’ils mènent aussi à la déception est grand s’ils ne s’accompagnent pas de lucidité, d’honnêteté et d’un tant soit peu d’à propos. Pour reprendre les propos de Martha Graham, si c’est la passion qui fait un grand danseur, celui-ci ne peut faire fi de la technique, certes fruit du travail mais aussi du talent.

De fait, quelle que soit la passion, qu’elle remonte à l’enfance où soit révélée de façon fortuite à l’âge adulte, c’est en la faisant reposer sur nos forces propres qu’il devient alors véritablement possible de se dépasser et donc de grandir. Ces forces qui constituent notre identité, qui sont part intégrante de notre essence et qui entre deux individus peuvent faire la différence.

Comment découvrir ses forces ?

Une étude de Strategy&from menée en 2013 auprès de plusieurs centaines de cadres de divers secteurs d’activité a montré que les entreprises trouvent plus difficiles de définir leurs forces que de comprendre leurs clients. Alors, comment en tant qu’individus pouvons-nous identifier nos propres forces ou comment le coach peut-il aider son client à identifier celles-ci? Comment trouver ce qui permettra d’incorporer la passion dans l’expression de son propre leadership? Comment veiller à ce que la passion puisse être intégrée de façon réaliste et efficace dans le développement? Plus simplement, quels sont les outils à disposition?

En fait, il n’y a pas d’outil parfait ou de recette miracle et nous avons même l’embarras du choix. En effet, plusieurs approches sont possibles et celles-ci peuvent être combinées dans une démarche triangulaire, faisant écho à l’antique maxime « Connais-toi toi-même« .

  1. L’approche-miroir
    Simple application du principe d’introspection, elle requiert honnêteté, réflexion, courage aussi et surtout l’intention de ne pas se laisser dompter par son ego. Analyse des succès passés comme des échecs et de la façon dont ceux-ci ont été surmontés, écho de notre vie passée, elle prend du temps pour distinguer ce que nous savons de ce que nous voulons croire, pour accepter ce que notre voix intérieure nous dit, peut-être en dissonance avec ce que nous voulons entendre. Faite seule ou accompagnée, extrêmement enrichissante, elle peut être l’amorce d’une belle exploration mais présente aussi la difficulté de nous rendre juge et partie car nous savons trop bien que nous resterons sourds à ce que nous ne voulons pas entendre si c’est nous-mêmes qui tenons le discours. L’introspection est un jeu enrichissant si nous en respectons les règles, règles que nul autre que nous ne pourra définir.
     
  2. Le feed-back, formel ou non
    Dans une optique diamétralement opposée, nous pouvons chercher nos forces au travers de ce qu’en perçoivent les autres. Là, nous trouvons l’arsenal habituellement utilisé en milieu professionnel: des évaluations annuelles aux réunions moins formelles, en passant par les mid-year reviews. Plus structurés nous avons également les 360° formalisés par les entreprises (ou informels à mener soi-même) et qui donnent une vue d’ensemble plus complète puisque – comme leur nom l’indique – ce type de feedback renvoie une image d’une subjectivité excentrée, circulaire (N+1, pairs, subordonnés, proches) et forcément différente de ce que l’individu aura de lui-même.  La subjectivité-même de ce type d’approche représente son intérêt – que les feed-back soient formulés dans un registre professionnel ou privé – mais reflète en même temps sa faiblesse intrinsèque car les forces mises en évidence seront cette fois le miroir des faiblesses des autres. De plus, même si le feed-back repose nécessairement sur un climat de confiance, il ne garantit en rien l’exhaustivité du bilan, aussi instructif puisse-t-il être.
     
  3. Les tests
    Le test (du latin testis, témoin) est un instrument, un outil calibré, validé, permettant de dresser un bilan sur une question donnée.  Plusieurs tests ont été développés pour déterminer les forces d’un individu et certains de ces tests sont entrés dans le domaine public et sont libres d’accès, comme le VIA Survey of Character Strengths développé par l’Université de Pennsylvanie ou celui développé par l’Université de Kent. L’un comprend 240 questions dans sa version exhaustive et l’autre seulement 52 mais tous deux sont dans la mouvance de la psychologie positive qui prône que nous avons tous des forces avec lesquelles nous sommes nés mais que peu d’entre nous savent lesquelles.  L’avantage du test c’est qu’il peut – comme le feed-back – renvoyer un écho auquel on ne s’attend pas.

En conclusion

Passion sans raison et raison sans passion sont deux écueils à éviter. Si l’une permet de s’accomplir, l’autre ancre dans la réalité, toutes deux se nourrissant mutuellement. Toutes deux peuvent être (re-)découvertes, explorées, revisitées au travers de techniques variées. C’est particulièrement vrai pour nos forces, échappant souvent à notre conscience de par ce que nous prenons pour de la banalité, négligeant par la même occasion ce qui devrait s’imposer à nous comme une évidence.

Aussi, gardons à l’esprit que nous sommes des voyageurs: le coaching est la boussole, la passion indique la direction, la raison montre le chemin.

 

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