Quand oser semble impossible
Le coaching porte fréquemment sur la confiance en soi, sur le fait que l’on n’ose pas prendre telle initiative ou faire telle démarche ou encore aborder telle personne. Demander de l’aide ou des informations à un collègue faisant partie d’une autre division ou demander un délai pour la livraison d’un rapport sont choses faciles pour certains mais pas pour d’autres. Le coaching permet de débloquer la situation, d’explorer les émotions et d’identifier les peurs et les croyances. Les techniques classiques de coaching comme celles issues du coaching somatique sont souvent très efficaces et permettent de dénouer la situation.
Et pourtant…
Dans certains cas, lorsque la problématique au centre de la session de coaching est toute autre et que la peur de demander quelque chose à autrui apparaît comme un simple élément perturbateur, un simple recadrage permet souvent de dégonfler une croyance limitante, ouvrant à ce moment le champ des possibles. Ceci peut se faire notamment en partageant des données d’études scientifiques qui permettent de faire prendre distance par rapport à un cadre de pensée.
Ainsi, dans un article décrivant les résultats d’une étude menée à la Stanford University, nous pouvons voir l’écart significatif entre l’estimation du refus faite par les sujets de l’étude lorsqu’ils formulent une demande et leur taux de réussite, c’est-à-dire la proportion de gens répondant favorablement à leur demande. Il semble en effet qu’expérimenter le « non », nous amène à nous focaliser sur ce qui est vu comme un échec et à anticiper de façon presque généraliste et donc très pessimiste des refus ultérieurs.
Le message à retenir de cette étude est double:
- la pression sociale nous amenant à répondre par l’affirmative lors d’une demande est extrêmement forte et dire « non » est beaucoup plus difficile que dire « oui », en particulier deux fois de suite semble-t-il
- nous ressentons davantage nos peurs que celles de nos interlocuteurs
Prendre conscience – et a fortiori faire prendre conscience dans le cadre d’un coaching – de ce que j’appellerais notre pouvoir de conviction à tous et surtout le mettre à l’épreuve sans crainte des refus est la meilleure façon de renforcer celui-ci et a fortiori de renforcer notre leadership. N’ayons pas peur de demander… deux fois s’il le faut.
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