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Catégorie : En français

Insight #75

michael borremans, the angel, insight, coaching, art-therapie, business coaching, career coaching, authenticity
Michael BORREMANS – The Angel, 2013 – Huile sur toile, 300 x 200 cm

 

“Nul homme ne peut pendant très longtemps se montrer un visage à lui-même et en présenter un autre au reste du monde sans finir par s’y perdre et se demander lequel des deux est le vrai.

“No man, for any considerable period, can wear one face to himself and another to the multitude, without finally getting bewildered as to which may be the true.”

― Nathaniel Hawthorne

 

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La Beauté dans le cerveau

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William TURNER – Moonlight, a Study at Millbank, 1796 – Huile sur panneau d’acajou, 31.4 x 40.3 cm

 

La Beauté dans le cerveau, par Jean-Pierre Changeux (Ed. Odile Jacob). Ce livre est la synthèse de plusieurs décennies de réflexion sur le beau.

Il verse au débat une nouvelle dimension : celle de la connaissance scientifique à la fois de la contemplation de l’œuvre d’art et de sa création. Avec la science du cerveau, ou neuroscience, un champ nouveau s’ouvre à la recherche sur l’œuvre d’art. On peut désormais imaginer une neuroscience de l’art.

« La nouveauté d’une œuvre d’art, son pouvoir évocateur, sa valeur émotionnelle, entraînent un embrasement extraordinaire qui envahit notre espace conscient par sa globalité. Sa puissance mobilise les émotions avec une telle force qu’on peut imaginer une ignition “explosive” de la conscience, unissant système visuel, cortex préfrontal – le siège de la rationalité – et système limbique, cette région profonde du cerveau, siège des émotions primaires. »

Jean-Pierre Changeux est l’un des plus grands neurobiologistes contemporains. Il est professeur honoraire au Collège de France, membre de l’Académie des sciences. Il a été président de la Commission interministérielle d’agrément pour la conservation du patrimoine artistique national, dite Commission des dations, et président du Comité consultatif national d’éthique.

Il est l’auteur, notamment, de Raison et plaisir, de Matière à pensée (avec Alain Connes), de La Nature et la Règle. Ce qui nous fait penser (avec Paul Ricœur), de L’ Homme de vérité, de Du vrai, du beau, du bien et, avec Pierre Boulez et Philippe Manoury, des Neurones enchantés. Le cerveau et la musique. 

 

CHANGEUX, Jean-Pierre. La Beauté dans le cerveau, 2016, Ed. Odile Jacob, ISBN 978-2-7381-3468-4

 

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Insight #74

KOBAYASHI Kiyochika, pescadores, insight, coaching, nature
KOBAYASHI Kiyochika – Our Elite Forces Capturing the Pescadores Islands in Taiwan, 1894 – Estampe, encre et papier, 35.5 x 71.4 cm

 

“Un lac est la plus belle et la plus expressive particularité d’un paysage. C’est l’oeil de la Terre, dans lequel l’observateur mesure la profondeur de sa propre nature.

“A lake is a landscape’s most beautiful and expressive feature. It is Earth’s eye; looking into which the beholder measures the depth of his own nature.”

― Henry David Thoreau

 

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Juste une question de point de vue…

La réalité est parfois si complexe que deux observations qui semblent contradictoires sont en fait tout aussi valides l’une que l’autre.

A chacun sa vérité pour une même réalité, soit le vréel de Lacan, où l’on considère le vrai non pas en adéquation à la réalité mais comme une épreuve du réel.

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Photo de Tamas Szabo

point de vue

Georges Rousse, point de vue
Georges ROUSSE – Art Project in Miyagi – Screen capture

 

 

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Insight #73

bernard-buffet-vingt_mille_lieues_sous_les_mers-le_poulpe_geant_insight, coaching, art-therapie, business coaching, career coaching, destin
Bernard BUFFET – Vingt mille lieues sous les mers – Le poulpe géant, 1989 – Huile sur toile, 233 x 309 cm

 

“Ne soyez pas effrayé; notre destin ne peut nous être enlevé; c’est un cadeau.

“Do not be afraid; our fate cannot be taken from us; it is a gift.”

― Dante Alighieri

 

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Insight #72

Sam Francis, art, insight, coaching, interpretation
Sam FRANCIS – Sans titre, 1979 – acrylique et gouache sur papier, 29.2 x 37.5 cm

 

“Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations.

“There are no facts, only interpretations.”

Friedrich Nietzsche

 

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Faites de l’art et réduisez votre stress

James ENSOR - Autoportrait au chapeau fleuri, art, insight, coaching, stress
James ENSOR – Autoportrait au chapeau fleuri, 1883/1888 – Huile sur toile, 76,5 x 61,5 cm

 

Une étude réalisée en 2016 par la Drexel University auprès de 39 adultes âgés de 18 à 59 ans a mis en évidence que le taux de cortisol – cette hormone liée au stress – diminuait chez une large majorité des sujets après une activité artistique de 45 minutes, quelle que soit leur expérience en matière de création artistique ou le média utilisé. De plus, les sujets en question exprimaient le ressenti positif de l’expérience et relataient une diminution de leur anxiété.

Opportunité de se détendre, liberté d’expression ou situation liée à un état de pleine conscience, plusieurs hypothèses sont possibles. Toutefois, réfléchissons un instant à ce que Boris Cyrulnik nous dit à propos de la créativité dans « Un merveilleux malheur » (Ed. Odile Jacob 1999): «C’est au contraire l’absence, le deuil qui contraignent le blessé à remplir ce vide par des représentations, sous peine d’éprouver l’angoisse de la mort, du rien, du zéro et de l’infini…. L’image et le mot stylisés comblent le vide de la perte. Faire revivre le mort, redonner le plaisir de vivre à l’homme meurtri sont présents au berceau de la culture humaine» (p.191) Et plus loin: « La naissance de l’image lutte contre le désespoir de la perte définitive, la mort. C’est pourquoi les premières formes d’art ont été des sépultures, comme plus tard les tableaux représenteront des mises au tombeau et des résurrections.»

En d’autres termes, la créativité permet de se réconcilier avec ce qui a été perdu. C’est d’ailleurs l’objet des recherches Tally Tripp, directrice de la clinique d’art-thérapie de la George Washington University: « L’art-thérapie est un processus créatif où le patient, accompagné par un thérapeute, travaille et retravaille les problèmes à l’aide d’une panoplie variée de matériaux artistiques. »

Considérons à présent cette autre étude menée par l’économiste Kathryn Grady en 2015. Elle a analysé la cote des oeuvres de près d’une cinquantaine d’artistes, le fait que ces oeuvres soient incluses ou non dans la collection du Metropolitan Museum of Art et le fait que les artistes aient perdu un être cher plus ou moins longtemps avant la création desdites oeuvres. Elle a pu ainsi montrer que les prix ainsi que la probabilité d’être au Met diminuent significativement si la création au eu lieu dans les deux ans suivant la perte du proche. Devons-nous conclure que le travail du deuil réduirait la créativité? La période bleue de Pablo Picasso semble pourtant liée au décès de son ami Carlos Casagemas. Si le deuil peut amoindrir la créativité, il pourrait donc aussi la stimuler. A moins que la créativité soit chez certains un réflexe pour les aider à aller au-delà du deuil.

Bien entendu, il existe différentes approches pour combattre le stress. Nous avons décrit dans un précédent article celle prônée par Dr. Alia Crum de l’Université de Stanford, reposant sur une réflexion consciente et connectant le stress aux valeurs de base et faisant de celui-ci un allié.

Davantage d’études seront nécessaires pour explorer l’atout que représentent l’art en particulier et la créativité en général dans la gestion du stress comme dans celui du deuil. Ceci dit, faisons simplement le lien entre le stress et l’angoisse de perte qu’il représente et la conclusion sur la démarche à entreprendre pour améliorer notre bien-être sera aisée: mettons-nous à nos pinceaux, prenons un stylo et un carnet, jouons d’un instrument, improvisons ou dansons mais en tout cas, créons!

 

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Insight #71

magritte, coaching, existence
René MAGRITTE – Les valeurs personnelles, 1952 – 77,5 x 100 cm

 

“J’ai appris que mener une existence n’est pas la même chose que vivre.

“I’ve learned that making a ‘living’ is not the same thing as ‘making a life’.”

― Maya Angelou

 

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Question de coach #6

Vladimir VELICKOVIC - Feu, art, insight, coaching, peur
Vladimir VELICKOVIC – Feu, 1999 – Huile sur toile, 250 x 500 cm

 

« Que feriez-vous si vous n’aviez pas peur ? »

La peur en tant que réaction instinctive, en tant qu’émotion incontrôlable, a une fonction utilitaire liée à la survie. Une réaction animale gérée par le cerveau reptilien, encore appelé cerveau primitif. Face au danger, la peur avec les comportements qu’elle induit facilite la sauvegarde de l’individu et de l’espèce, comme la fuite ou l’attaque. Face à un loup, une guerre ou un licenciement.

Ceci dit, tout est une question d’équilibre. Tant que la peur ne devient pas envahissante, elle va générer des réactions pertinentes. C’est le stress utile. Malheureusement, l’inconscient a une façon toute personnelle d’analyser l’environnement et – trop souvent – nous fait associer une situation à un péril extrême, à tord. Un événement est regardé à la loupe, hypertrophié, déformé, passé au filtre des angoisses archaïques et des deuils non réalisés, annihilant toute prise de recul. Ce n’est plus l’événement qui est vécu, c’est l’illusion de ses conséquences potentielles qui prend le contrôle. Ceci induit dans certains cas des attitudes que le conscient jugerait pour sa part inappropriées ou disproportionnées s’il en avait l’occasion.  

Ainsi, l’éventualité d’une restructuration de l’entreprise pourrait amener un cadre à adapter son CV, voire réveiller son réseau et même contacter quelques chasseurs de tête… voire songer à une reconversion, entreprendre des études ou partir à l’étranger.

Pourtant, chez certains, ce même risque de restructuration entraînera la conviction que le licenciement est inévitable (ce qui, de fait, pourrait arriver) mais surtout que ses conséquences seront forcément dramatiques: ne plus avoir de rentrées financières suffisantes, être exproprié, ne plus pouvoir s’abriter ni s’alimenter en hiver et donc mourir. Chez d’autres, ce même risque de restructuration et de licenciement pourra éveiller la peur de ne plus répondre aux attentes supposées de leurs proches (parents, enfants ou conjoint), de ne plus recevoir leur amour, d’être rejeté et – à nouveau – de ne pouvoir survivre. Les corollaires seront dans les deux cas seront de l’ordre de l’agressivité, du déni, du recours à des substances addictives, de la rigidité lors de la prise de décision, de la diminution de la créativité, de la perte de sommeil ou encore des troubles psychosomatiques, en un mot : un profond mal-être.

Les scénarios sont infinis et non critiquables en soi car souvenons-nous que notre inconscient veut notre bien, même s’il est maladroit. Si tout est question d’équilibre, de nuance, de recul et si la peur est une émotion que l’on peut accueillir avec bienveillance, c’est lorsque celle-ci nous dissocie, qu’elle nous écarte de notre bien-être et de nos rêves, qu’elle nous tétanise et suscite des comportements saboteurs ou auto-destructeurs qu’il est temps de relativiser, d’accepter ce que l’on ne peut changer, d’opérer un changement et surtout, surtout, d’élargir le champ des possibles.

La perception, l’identification et l’acceptation de la peur sera la première étape. Mais après, tout de suite après, posez-vous cette question toute simple: que ferais-je si je n’avais pas peur? Et puis, écoutez-vous.

 

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