“Votre vision devient claire lorsque vous pouvez regarder dans votre cœur. Celui qui regarde à l’extérieur de soi ne fait que rêver ; celui qui regarde en soi se réveille.”
“Your visions will become clear only when you can look into your own heart. Who looks outside, dreams; who looks inside, awakes.”
Il existe une myriade de citations sur l’optimisme. Artistes*, hommes politiques**, chefs spirituels*** ou philosophes****, nombreux sont ceux qui, à leur façon, ont incité leur audience à se focaliser sur la possibilité qu’une situation apparemment négative puisse mener à un résultat positif.
C’est dans ce même esprit qu’est née la psychologie positive fin des années 1990, issue d’une mouvance humaniste initiée par Maslow, Rogers et Fromm, éclairée depuis par les neurosciences ou les recherches sur la pleine conscience.
Indépendamment des recherches scientifiques actuellement menées sur le sujet, il est communément accepté qu’une attitude positive est le meilleur carburant pour prendre des actions positives. Comme le souligne Michelle Gielan, l’optimisme est ce qui fait qu’une personne qui perd son emploi entame plus vite concrètement ce qui lui permettra d’en trouver un autre, que ce soit en adaptant son CV ou en contactant son réseau. C’est aussi ce qui l’amènera à entamer une réflexion plus profonde sur ce qu’elle souhaite réellement. Dans le cadre spécifique d’une interview d’embauche, l’optimisme fera que le discours tenu porte sur les solutions et les résultats plutôt que sur les problèmes, d’où une meilleure perception par le recruteur. Des études ont montré la corrélation entre une attitude optimiste, la performance et les revenus.
Mais au-delà de toutes ces observations, ne serait-ce que pour le confort que l’optimisme procure – à commencer pour soi-même – il est primordial de garder à l’esprit qu’indépendamment du contexte économico-social dont on est issu, de l’éducation ou des gènes reçus, l’optimisme est une attitude que l’on peut acquérir et développer.
Par exemple, afin de reprogrammer nos neurones, Gielan suggère d’envoyer quotidiennement un email pour louer ou remercier quelqu’un, de consacrer quelques minutes chaque jour à écrire à propos du moment le plus significatif des dernières 24 heures.
Anthony Tjan recommande pour sa part la règle du « 24×3 ». La prochaine fois que vous entendez une idée ou rencontrez une personne pour la première fois, attendez 24 secondes avant de dire ou de penser quelque chose de négatif. Ceci permet de renforcer une compétence naturelle qu’est l’écoute. Une fois cette première étape de 24 secondes maîtrisée, passez à l’étape suivante et attendez 24 minutes. Après un tel délai, se développe une attitude constructive, ouverte aux alternatives. Finalement, vient la capacité – pour autant que le contexte le permette – à attendre 24 heures avant de formuler quoi que ce soit de négatif afin de développer une propension au positif.
Simplement, beaucoup plus simplement, je vous conseille de garder à l’esprit ces mots de Charlie Chaplin :
« Vous ne trouverez jamais un arc-en-ciel si vous baissez le regard. »
Evident, non ?
________________________________
* “Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d’entre nous regardent les étoiles.” ― Oscar Wilde ** “Un pessimiste voit la difficulté en chaque opportunité; un optimiste voit une opportunité en chaque difficulté.” ― Winston S. Churchill *** “Choisir d’être optimiste, c’est se sentir mieux.” ― Dalai Lama **** “L’optimisme est une stratégie pour créer un meilleur avenir. Car à moins de croire que l’avenir peut être meilleur, il est peu probable que vous avanciez et preniez la responsabilité de le rendre ainsi.” ― Noam Chomsky
Je suis parfois étonné de voir des amis, clients ou confrères dépenser une énergie folle en colère, rancune, lamentations et éternels griefs alors qu’ils ne trouvent ou ne retrouvent pas l’énergie nécessaire pour aller de l’avant, s’émerveiller ou tout simplement se retrouver.
Bien entendu, faire un peu de BMW (bitching-moaning-whining autrement dit médisances-gémissements-pleurnicheries) fait du bien, permet de relâcher la pression et de se vider des tensions parasites. Cependant, lorsque ceci devient une attitude, voire un modus vivendi, c’en devient aussi une source de tensions en soi. Cette forme d’anti-énergie annihile ce qui est la véritable énergie en un cercle particulièrement vicieux dont il n’est pas toujours facile de sortir.
Une fois de plus, il s’agit d’une question d’équilibre et d’économie saine de nos ressources. En d’autres termes et pour utiliser une analogie simple, gérez-vous votre énergie comme vous gérez vos finances sachant que les flux entrants et sortant ne sont pas toujours sous votre contrôle? L’énergie que vous trouvez, recevez, donnez, dépensez et investissez n’est pas sans fin et mérite sans doute plus d’attention qu’il n’y paraît, en particulier avant qu’elle vous fasse défaut.
Peter Bregman parle quant à lui de stratégie et propose cinq solutions pour une gestion adéquate de notre énergie:
Observez – Où dépensez-vous notre énergie, où y a-t-il des fuites, où vous perdez-vous, où vous épuisez-vous? Prendre du recul, s’auto-observer est la première étape pour changer vos habitudes. Ceci peut se faire en temps réel (observez, écoutez votre corps) où rétrospectivement.
Sachez ce qui compte réellement – Qu’est-ce qui vous procure joie et épanouissement, qu’est-ce qui vous dynamise, qu’est-ce qui vous aligne avec votre raison d’être? Identifier ces sources, c’est savoir où il est judicieux d’investir.
Planifiez vos investissements – Dès le moment où vous savez où il vous est possible de vous ressourcer, de grandir, de vous épanouir, adaptez votre agenda en fonction. Réservez du temps à ces activités (ou à ces personnes) afin qu’elles envahissent et chassent celles qui vous épuisent.
Surtout, fuyez ce qui vous perd – Il est plus facile de ne pas commencer une activité que d’y échapper une fois commencée. Il est plus profitable (et aisé) d’éviter certaines personnes que de quitter leur conversation. Alors, nettoyez les joints avant que ceux-ci ne lâchent, c’est la meilleure façon d’éviter une inondation.
Finalement, ne songez pas trop à ceci – une course perpétuelle à l’optimisation peut en soi devenir épuisante et contre-productive. Progresser pas à pas est motivant et plus judicieux que de s’évertuer à toucher la perfection, cette perfection qui, de toute façon, n’existe pas!