“Dans le chaos il y a la fertilité.”
“In chaos, there is fertility.”
For a Flourishing Career, Life and Business
Quand oser semble impossible
Le coaching porte fréquemment sur la confiance en soi, sur le fait que l’on n’ose pas prendre telle initiative ou faire telle démarche ou encore aborder telle personne. Demander de l’aide ou des informations à un collègue faisant partie d’une autre division ou demander un délai pour la livraison d’un rapport sont choses faciles pour certains mais pas pour d’autres. Le coaching permet de débloquer la situation, d’explorer les émotions et d’identifier les peurs et les croyances. Les techniques classiques de coaching comme celles issues du coaching somatique sont souvent très efficaces et permettent de dénouer la situation.
Et pourtant…
Dans certains cas, lorsque la problématique au centre de la session de coaching est toute autre et que la peur de demander quelque chose à autrui apparaît comme un simple élément perturbateur, un simple recadrage permet souvent de dégonfler une croyance limitante, ouvrant à ce moment le champ des possibles. Ceci peut se faire notamment en partageant des données d’études scientifiques qui permettent de faire prendre distance par rapport à un cadre de pensée.
Ainsi, dans un article décrivant les résultats d’une étude menée à la Stanford University, nous pouvons voir l’écart significatif entre l’estimation du refus faite par les sujets de l’étude lorsqu’ils formulent une demande et leur taux de réussite, c’est-à-dire la proportion de gens répondant favorablement à leur demande. Il semble en effet qu’expérimenter le « non », nous amène à nous focaliser sur ce qui est vu comme un échec et à anticiper de façon presque généraliste et donc très pessimiste des refus ultérieurs.
Le message à retenir de cette étude est double:
Prendre conscience – et a fortiori faire prendre conscience dans le cadre d’un coaching – de ce que j’appellerais notre pouvoir de conviction à tous et surtout le mettre à l’épreuve sans crainte des refus est la meilleure façon de renforcer celui-ci et a fortiori de renforcer notre leadership. N’ayons pas peur de demander… deux fois s’il le faut.
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“Vient le moment où le monde s’apaise et où la seule chose qui reste est votre propre cœur. Aussi vous feriez mieux d’apprendre à écouter son chant. Sinon vous ne comprendrez jamais ce qu’il vous dit.”
“There comes a time when the world gets quiet and the only thing left is your own heart. So you’d better learn the sound of it. Otherwise you’ll never understand what it’s saying.”
― Sarah Dessen, Just Listen
Figés dans un pattern comportemental, convaincus de parfaitement connaître nos forces et nos faiblesses ou ancrés dans une routine professionnelle, il apparaît parfois difficile de faire appel à de nouvelles ressources ou – ce qui pourrait surprendre – d’utiliser nos ressources dans un contexte différent. Pour les uns, rédiger une newsletter d’entreprise pourra sembler évident alors qu’écrire un CV leur paraîtra insurmontable. Pour les autres, organiser une conférence avec des leaders d’opinion n’a jamais été perçu comme étant stressant tandis que les étapes à suivre pour constituer une entreprise sera leur pire défi.
Il importe alors de créer une distance, une rupture, une coupure entre ce qui est perçu comme un monstrueux obstacle et une situation dénuée d’affect, pouvant être décortiquée de façon calme et pragmatique.
« Comment pourriez-vous vous surprendre? »
Une telle question amène à envisager les choses sous un angle différant de celui sous lequel la situation a été appréhendée jusque-là. C’est une distanciation par rapport à soi, une prise de recul forcée, titillant la créativité, amenant d’un contexte anxiogène à une situation ludique.
Envisager de se surprendre soi-même, c’est ne plus regarder la victime mais admirer le héros.
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“Chaque homme a ses chagrins secrets que le monde ignore; et souvent nous disons qu’un homme est froid alors qu’il est seulement triste.”
“Every man has his secret sorrows which the world knows not; and often times we call a man cold when he is only sad.”
― H. W. Longfellow
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Un angle différent
C’est une vision enthousiaste et non dénuée d’humour que la philosophe Ruth Chang partage avec nous dans cet exposé sur le concept de choix et en particulier de choix difficile.
Elle y défend l’idée selon laquelle le stress et les peurs qui sont généralement associés à la difficulté de faire un choix sont renforcés par notre tendance non pas instinctive mais culturelle à vouloir à tout prix prendre une décision selon des critères rationnels, à savoir opter pour la meilleure solution. Cela dit, suivre un tel processus n’est possible que lorsque les options mises dans la balance sont réellement comparables, c’est-à-dire mesurables selon des critères définis, et qu’un raisonnement cartésien nous permet d’opter pour la meilleure solution, tel que nous le faisons dans une situation de choix facile.
Recourir à notre pouvoir normatif
La difficulté que l’on peut éprouver à choisir ne veut donc pas dire que nous sommes stupides ou que les options sont aussi valables l’une que l’autre. Comme Ruth Chang le dit, les choix difficiles sont difficiles, non pas à cause de nous ou de notre ignorance. Ils le sont pour la simple et bonne raison qu’il n’existe pas d’option idéale. Et de la même façon que nous prenons la liberté de choisir nos hobbies, nous avons la possibilité de recourir à notre pouvoir normatif et de créer nos propres critères lorsque nous faisons face à des alternatives équivalentes. La décision sera toujours rationnelle et cette fois légitimée par nous-mêmes. Vouloir faire le meilleur choix est dans ce type de cas une quête impossible. Ce qui est possible, c’est décider qui nous voulons être, embrasser notre décision comme étant celle au travers de laquelle se reflétera notre identité pour que nous puissions vivre notre vie.
Vidéo en anglais avec option de sous-titres français.
Loin du pessimisme d’un Marcel Proust pour qui « dès qu’il y a choix il ne peut être que mauvais », elle y voit ainsi une bénédiction, rejoignant peut-être Jean-Paul Sartre lorsqu’il nous disait que « Nous sommes nos choix ».
Avoir le choix – aussi difficile soit-il – c’est avoir l’opportunité de s’affirmer, de se réaliser et de prendre peut-être plus consciemment le contrôle de notre existence. Et transformer l’énergie négative et limitante de ses peurs en une énergie positive et constructive.
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« If you don’t know what an extravert thinks, you haven’t been listening. If you don’t know what an introvert thinks, you haven’t asked them! »
Il n’est pas rare de rencontrer des gens qui surestiment leurs connaissances de façon flagrante. C’est une évidence. Certains vont même jusqu’à affirmer – en toute bonne foi – connaître des concepts, lieux ou personnes qui n’existent pas. Ce phénomène est appelé overclaiming.
Tout savoir, et même davantage
Une étude menée par les départements de psychologie et de marketing des universités de Cornell et Tulane (Etats-Unis) en 2014 porte sur ce phénomène et montre par exemple que plus de 90% des participants ont affirmé connaître au moins l’un des trois termes dénués de sens et introduits dans une liste par les chercheurs: “pre-rated stocks,” “fixed-rate deduction et “annualized credit”. Le point nous intéressant est que cette étude a relevé une corrélation positive entre la propension à « reconnaître » ce qui ne peut l’être et l’estime que l’on a de son propre savoir.
En d’autres termes, plus l’on se croit et dit expert… plus l’on croit et affirme savoir, même à tort.
“La principale cause de tristesse n’est jamais la situation en soi mais bien ce que vous en pensez.”
“The primary cause of unhappiness is never the situation but your thoughts about it.”
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