“L’anxiété est le plus grand tueur d’amour. Elle fait ressentir aux autres ce que vous pouvez ressentir lorsqu’un homme qui se noie s’accroche à vous. Vous voulez le sauver, mais vous savez qu’il vous étranglera de sa panique.”
“Anxiety is love’s greatest killer. It makes others feel as you might when a drowning man holds on to you. You want to save him, but you know he will strangle you with his panic.”
Vous sentez-vous inquiet ? Etes-vous sujet à anxiété ? Quoi de plus légitime en cette crise du Covid-19.
Voici un exercice très simple conçu par la psychologue Kailey Spina Horan. Il peut vous aider à gérer ce sentiment et à retrouver au moins une partie de votre calme. Cet exercice prend moins de cinq minutes et tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un papier et d’un stylo.
Trouvez ce qui a déclenché votre inquiétude. L’anxiété commence toujours par une pensée que Horan appelle un « déclencheur ». Cela pourrait être quelque chose comme, « Et si je tombais malade ? » « Et si je perdais mon travail ? » Ou encore : « Et si la situation sanitaire du pays s’aggravait ? » Identifiez la première pensée qui vous a fait commencer à vous inquiéter. Ecrivez-la.
Évaluez votre inquiétude sur une échelle de 1 à 100.Si 1 correspond à une légère inquiétude et que 100 vous saute aux yeux, où se situe votre niveau d’inquiétude actuel ? Notez ce chiffre.
Réfléchissez à toutes les raisons qui vous poussent à vous inquiéter.Quel est le pire qui pourrait arriver si ce qui votre inquiétude se réalisait ? Laissez ce scénario désagréable se dérouler dans votre imagination. Probablement vous l’avez d’ailleurs déjà fait.Ecrivez tous les arguments rationnels vous amenant à vous inquiéter, tous les faits qui soutiennent votre vision la plus désastreuse de l’avenir. Aussi paradoxal cela puisse paraître, cette étape permet de prendre du recul et de faire l’inventaire de la justesse et du réalisme de votre inquiétude.
Examinez maintenant les raisons pour lesquelles vous ne devez pas vous inquiéter.Sortez votre loupe mentale et commencez à investiguer. Cherchez des faits, des arguments, des exemples déjà observés ou vécus. Est-ce que ce qui vous inquiète est déjà arrivé ? À quelle fréquence ? Si c’est déjà arrivé, avez-vous pu y faire face ? Comment avez-vous fait ? Quels sont les moyens et outils que vous avez utilisés pour aller au-delà de l’anxiété alors ressentie ? Comment pourriez-vous reproduire ces solutions. Quelles autres pistes pourriez-vous envisagerImaginez à présent qu’un de vos amis vienne vous confier une telle inquiétude. Comment le rassureriez-vous ? Que lui diriez-vous ? Peut-être lui suggéreriez-vous quelques mesures pratiques à prendre pour se préparer au cas où le mauvais événement se produirait ? Notez toutes ces raisons de ne pas vous inquiéter ainsi que ce que vous diriez à votre ami inquiet.
Réévaluez votre inquiétude.Maintenant, réfléchissez à nouveau à l’évaluation de votre inquiétude. Sur cette échelle de 1 à 100, à quel point êtes-vous inquiet ? Le fait que vous ayez pris quelques minutes pour écrire vos inquiétudes aura probablement fait baisser cette note. Si c’est le cas, c’est parfait ! Vous disposez maintenant d’un outil que vous pourrez utiliser à nouveau à l’avenir lorsque vous vous retrouverez pris par l’inquiétude.
Et si cela ne marchait pas pour vous ? Essayez plutôt de recommencer, mais cette fois, demandez à qualqu’un de confiance de faire l’exercice avec vous car il est parfois difficile de sortir seul de ses schémas de pensée. L’opinion d’un tiers que vous respectez peut vous aider à prendre davantage de recul.
Dans tous les cas, focalisez votre énergie sur ce qui est sous votre contrôle, ou sur ce qui est dans votre zône d’influence et acceptez tout le reste avec sérénité.
Aussi différentes furent les vie d’Henri Matisse et de Francis Bacon, chacun de ces artistes peut en quelque sorte servir de mentor à ceux qui cherchent de l’inspiration en matière d’épanouissement personnel.
Et si Matisse et Bacon s’adressaient aux artistes, leur enseignement peut être généralisé à la plupart des professionnels. Provenant de leurs écrits ou d’interviews qu’ils ont accordées, voici quelques idées à mûrir…
Accueillez vos erreurs. ― Embrassez la spontanéité, acceptez les « accidents » comme s’ils faisaient partie intégrante de votre évolution, vous permettant d’atteindre une véritable franchise émotionnelle. L’expression de cette spontanéité ressemble pour l’artiste à l’éclosion inattendue de sentiments passionnés et débridés. Elle ouvre la voie à la différenciation.
Sortez des sentiers battus et du conventionnel. ― Bacon suggérait de laisser l’abstraction transmettre la sensation. Il pensait que la déformation de figures et d’images lisibles révélait des émotions d’une manière que la représentation directe ne pouvait pas faire.
Accordez-vous du temps pour vous connecter seul à vos émotions. ― « Les sentiments de désespoir et de malheur sont plus utiles à un artiste que le sentiment de satisfaction, car le désespoir et le malheur étirent toute votre sensibilité », disait-il. S’il est important de célébrer nos succès, accueillir l’émotion est un principe maturant.
Développez votre conscience de soi. ― Bacon affirmait que la finalité de l’art est de nous fournir le fait, la vérité de ce que nous sommes. Aussi, observez l’art car il vous apportera autant que si vous passiez au processus créatif vous-même.
Maîtriser les bases, et puis soyez expressif. ― Matisse a comparé cette période d’apprentissage artistique à celle d’un acrobate qui exécute son numéro avec une facilité apparente, nous faisant perdre de vue le long travail préparatoire qui lui a permis d’atteindre ce résultat.
Inventez vos propres règles. ― « Un nouveau tableau doit être unique… L’artiste doit rassembler toute son énergie, sa sincérité et la plus grande modestie, pour briser les vieux clichés qui viennent si facilement à la main en travaillant », disait-il. Alors développez votre propre style, soyez vous-même, exprimez l’essence de votre être, quelle que soit votre profession.
Entourez-vous de choses que vous aimez, elles vous inspireront. ― « L’objet est un acteur », a-t-il un jour affirmé. Ajoutant: « Un bon acteur peut avoir un rôle dans 10 pièces différentes ; un objet peut jouer un rôle différent dans 10 images différentes ». Voyez donc le monde comme un stimulus. Ce que vous aimez reflète ce qui est en vous qui n’attend qu’à s’exprimer.
Vivez votre passion. ― Matisse enjoignait les artistes à ne rien laisser les empêcher de faire de l’art – Même quand sa condition physique s’est détériorée, le forçant à abandonner la peinture, Matisse a continué à faire de l’art sous forme de découpages, une technique de papier découpé qu’il a explorée pour la première fois au cours de la décennie précédente. « Je suis toujours là. Je me concentre sur une seule chose, mon travail, pour lequel je vis ». L’épanouissement au-delà de toute souffrance.
From ego states to life scenarios, Transactional Analysis (TA) developed by Canadian psychiatrist Eric Berne provides a theoretical framework to help us become aware of and understand what is happening in the here and now.
With this in mind, Taibi Kahler developed a model in the 1970s describing six personality types. These types correspond to combinations of characteristics related to needs, preferred communication channels, behaviour under stress and, above all, to five drivers (or working styles). These are five convictions that direct our behaviour under mild stress:
Be perfect
Be strong
Try hard
Please others
Hurry up
In this way, these five drivers are developed by each of us during childhood following the repetition of messages sent by the referring adults. These drivers correspond to what we identify as the behaviour we need to adopt to preserve our own safety. For example, a repetition of « You’re not nice! » will give the driver « Please others» and « Aren’t you done yet? » will give « Hurry up ». Similarly, « Be a man, don’t cry » will lead to « Be strong », « Come on, try again » will lead to « Try hard », and « That’s good, but you could have done better » will lead to « Be perfect ».
However Claudie Ramond says that these drivers are not universal as Taibi Kahler said, but specific to the Western Christian world. In Asia, as in Muslim culture, the main binding message would be: « Be faithful » (to your family, your clan, your religion, etc.). And others would certainly exist.
The drivers, what for?
Universal or not, the drivers we developed in our childhood are useful when they allow us to interact with our environment and progress in the desired direction. In a professional setting, they can have beneficial effects for the subject as well as for the company if they are aligned with the position held.
However, these unconscious prisons, which are repetitive processes and sources of stress, can be disabling and lead us in the quest for unreachable ideal behaviour, undermining our self-esteem. They are then real mechanisms of self-sabotage of our own projects.
Thus, as soon as we identify and understand our drivers, and as soon as we can give ourselves permission (if it is not given to us by others), we can use them instead of being driven by them.
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Des états du Moi aux scénarios de vie, l’analyse transactionnelle (AT) développée par le psychiatre canadien Eric Berne fournit un cadre théorique nous permettant de prendre conscience et de comprendre ce qui se joue ici et maintenant.
Dans cette perspective, Taibi Kahler a élaboré dans les années 70 un modèle décrivant six types de personnalité. Ces types correspondent à des combinaisons de caractéristiques liées aux besoins, aux canaux de communication privilégiés, au comportement sous stress et surtout à cinq drivers (encore appelés « messages contraignants » ou « pilotes de vie ») à savoir cinq convictions qui dirigent notre comportement sous stress léger :
Sois parfait
Sois fort
Fais des efforts
Fais plaisir
Dépêche-toi
En fait, ces cinq drivers sont élaborés par chacun d’entre nous durant l’enfance suite à la répétition de messages émis par les adultes référents. Ces drivers correspondent à ce que nous identifions comme étant le comportement à adopter pour préserver notre propre sécurité. Par exemple, une répétition de « Tu n’es pas gentil ! » donnera le driver « Fais plaisir » et « Tu n’as pas encore fini ? » donnera « Dépêche-toi ». De même, « Sois un homme, ne pleure pas » entraînera un « Sois fort », « Allez, essaie encore » engendrera un « Fais des efforts » et « C’est bien mais tu aurais pu faire mieux » développera un « Sois parfait ».
Pour sa part, Claudie Ramond affirme que ces drivers ne sont pas universels comme l’avançait Taibi Kahler mais propres au monde chrétien occidental. En Asie, comme dans la culture musulmane, le principal message contraignant serait: « Sois fidèle » (à ta famille, à ton clan, à ton pays, à ta religion, etc.). Et d’autres existeraient probablement.
Les drivers, pour… quoi ?
Universels ou non, les drivers que nous avons développés dans notre enfance sont utiles lorsqu’ils nous permettent d’interagir avec notre environnement et de progresser dans la direction recherchée. Par exemple, dans un cadre professionnel, ils peuvent avoir des effets bénéfiques pour le sujet comme pour l’entreprise s’ils sont alignés avec la fonction occupée.
Cependant, ces prisons inconscientes, processus répétitifs et sources de stress, peuvent aussi être limitantes et nous entraîner dans la quête d’un comportement idéal inatteignable, mettant à mal l’estime de soi. Ce sont alors de véritables mécanismes d’auto-sabotage de nos propres projets.
En d’autres termes, ces messages contraignants ne sont en soi ni bons ni mauvais. Ils sont à la fois des atouts et des handicaps potentiels. Ce sont en somme des points de vigilance.
Ainsi, dès le moment où nous identifions et comprenons nos drivers, et dès l’instant où nous pouvons nous donner la permission (si celle-ci ne nous est pas donnée par autrui), nous pouvons les utiliser plutôt que d’être pilotés par eux. Pour alors viser la qualité sans se noyer dans les détails. Apprendre de ses erreurs et oser demander de l’aide. S’autoriser à réussir sans se compliquer la vie. Aider ou soutenir les autres tout en pouvant dire non. Etre efficace dans l’urgence sans travailler systématiquemet dans la précipitation.
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Les artistes ont la chance d’exercer un métier qui est aussi leur passion. Ce qui, paradoxalement, en fait un danger, le danger que ce qui leur procure tant de plaisir leur fasse aussi ressentir du stress et de l’anxiété, jusqu’à l’épuisement. Le mot est dit : burnout.
Comme l’exprime Amelia Nagoski, le burnout est l’expérience de se sentir dépassé et épuisé par tout ce que l’on a à faire, tout en étant inquiet de ne pas en faire assez,
Voici donc six conseils d’artistes repris dans un article d’Artsy Magazine.
Accordez-vous une pause.
N’hibernez pas, aussi tentant cela puisse être.
Ayez une activité créative… mais sans rapport avec votre activité professionnelle.
Distrayez-vous et inspirez-vous de la créativité des autres.Plus spécifquement pour les artistes :
Réalisez que l’art peut être un travail – et que c’est très bien ainsi.
Ne tombez pas dans le mythe romantique de l’artiste torturé.
Et souvenez-vous que l’épuisement professionnel ne fait que vous assurer que vous serez trop épuisé pour mettre vos brillantes idées en pratique.