“La feuille indécise glisse entre les nénuphars et s’immobilise.”
“Undecided the leaf slips between the nenuphars and comes to a stop.”
― Philippe Caquant, haiku
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“La feuille indécise glisse entre les nénuphars et s’immobilise.”
“Undecided the leaf slips between the nenuphars and comes to a stop.”
― Philippe Caquant, haiku
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photo © Candy Chang
L’inspiration peut être définie comme un enthousiasme, un souffle créateur qui anime l’écrivain, l’artiste, le chercheur et donc une idée qui amène à la création. Et si nous pensons que le coaching est un art, alors est-il bienvenu que l’art inspire les coachs.
De la Nouvelles-Orléans au reste du monde
L’art aussi peut inspirer les coachs lorsqu’il confronte l’individu à ses aspirations, comme c’est particulièrement le cas avec cette oeuvre de l’artiste et designer américaine Candy Chang et de son oeuvre Before I die… créée en février 2011 à la Nouvelle-Orléans et transposée depuis dans 73 pays et 36 langues.
Eclairée par la mort soudaine d’une amie proche sur les choses qui avaient désormais du sens dans sa vie – mais luttant pour maintenir cette perspective dans sa vie quotidienne – Candy Chang a imaginé transformer le côté d’une maison abandonnée en un tableau noir géant pour y peindre au pochoir une phrase dont il fallait remplir les blancs à l’aide d’une craie : «Avant de mourir, je veux…». Un mur qui ne mit pas plus d’une journée pour être rempli de rêves par les passants. Cette installation artistique revêtit ainsi une forme d’activisme social laissant les individus exprimer leur voix dans l’espace public.
Premier d’une longue série de murs – plus de 1.000 au total – ayant essaimé les cinq continents, cet espace négligé devint une place réservée à la réflexion constructive et à la contemplation, un lieu de partage portant le souvenir de ce qui compte vraiment le plus quand nous grandissons et changeons. Le message de l’artiste est que penser à la mort peut ne pas être angoissant mais, au contraire, rend notre vie claire. En quelques sortes, la mort éveillant à la vie d’un point de vue métaphorique (la maison abandonnée se transformant en espace de création), symbolique (l’aspiration plutôt que le regret) et dynamique (la participation du public à l’oeuvre en soi).
De l’art au coaching
Quel rapport avec le coaching? En tant que coachs, nous sommes fréquemment confrontés à des clients se sentant dans une impasse, professionnelle ou autre. Malheureux au travail, convaincus qu’ils ne sont pas à leur place sans pour autant savoir comment définir ou réorienter leur carrière, épuisés et se sentant impuissants dans leur propre mal-être, ils sont installés dans une spirale négative. Focalisés sur ce qui ne va pas, fascinés par l’obstacle, éblouis par la peur, sans horizon, il leur devient alors difficile d’éviter l’écueil. Le rôle du coach est à ce moment de leur faire trouver en eux et de ranimer ce qui d’étincelle deviendra flamme avant de devenir à part entière une source d’énergie auto-régénératrice. C’est alors inverser la polarité de la spirale et faire en sorte que chaque nouveau pas soit vu comme une étape d’expansion conscientisée et d’épanouissement endogène, l’individu étant au centre d’un cercle vertueux.
Là où l’oeuvre de Candy Chang est source d’inspiration, c’est dans la question qui y est donnée au coach pour déclencher ce processus:
« Que voulez-vous avoir fait avant de mourir? »
Par une telle question – certes provocante – futur et présent se télescopent et réveillent potentiellement des rêves oubliés dans un vivier où énergie et enthousiasme pourront être puisés. C’est également une question pouvant amener à réfléchir sur le thème de la mission, de la raison d’être, de ce que l’individu veut laisser derrière lui. En effet, de ce qu’il souhaite faire avant qu’il soit trop tard sera identifié un système de valeurs et de croyances porteuses profondément ancrées en lui et où le coach trouvera matière à explorer.
En conclusion
De trouver l’amour à l’Atlantide, de devenir une source d’inspiration à voir un élan, d’avoir un bateau à être publié (autant d’exemples trouvés sur les murs de Candy Chang), peu importe le rêve si le coach est à l’écoute du dit et du non-dit. Et si l’écart entre aspiration et réalité semble insurmontable et donc non réaliste pour devenir un objectif de coaching à part entière, laissons-y plutôt voir au coaché l’occasion de faire un pas de plus vers la découverte de soi et donc une source d’inspiration vers l’action.
Et n’oublions jamais que si le coaching est une danse, la danse est bel et bien un art.
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“Soyez vous-même. Tous les autres sont déjà pris.”
“Be yourself; everyone else is already taken.”
― Oscar Wilde
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Comme présenté dans un précédent article, la notion d’intégration semble plus appropriée que celle d’équilibre lorsque l’on met en perspective vies privée et professionnelle.
Tandis que la technologie permet de plus en plus fréquemment de relativiser la notion de lieu de travail, tandis que, peu à peu, les robots se substituent à l’homme (une étude récente avance le chiffre de 47% des emplois aux Etats-Unis qui seront menacés au cours des deux prochaines décennies de par ce fait – une autre que 40% des emplois australiens risquent d’être automatisés dans les dix à quinze prochaines années), l’épanouissement personnel dans un cadre instable n’est plus seulement un droit mais une priorité. Si les frontières entre deux mondes s’estompent, alors seule une approche globale ou plutôt holistique se révèle une seule solution viable à long terme.
N’oublions pas que, comme le souligne Helen Langer, « il y a du stress tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle. Il y a des horaires à respecter. Si vous les maintenez séparés, vous n’apprendrez pas à transférer ce que vous faites brillamment d’un domaine à l’autre. Lorsque l’on est pleinement conscient, nous réalisons que ces catégories sont arbitraires et ne nous limitent pas. Souvenons-nous aussi que le stress n’est pas fonction des événements; c’est une fonction de la façon dont nous considérons les événements. »
Le rôle du coach
Dans ce contexte, quel peut être l’apport du coaching ? Comment peut-il favoriser cette transition, en particulier dans une situation ressemblant à une structure dichotomique où travail et plaisir sont perçus comme conceptuellement antinomiques? Précisément, c’est en suggérant d’aller au-delà d’une approche centrée sur la gestion du temps, sur la priorisation des tâches (voire leur délégation) ou encore sur le développement de l’assertivité. En effet, aussi utiles que soient les enseignements tirés de sessions portant sur ces objectifs, ceux-ci ne peuvent que renforcer l’opposition vie privée-vie professionnelle, vision faite de noir et de blanc, dépourvue de nuances. Le coaching doit donc envisager l’exploration, puis la conscientisation et enfin l’expression de la raison d’être.
Les questions invitant à un tel voyage sont nombreuses. De la classique « Qu’est-ce qui est important pour vous? » à la plus subtile « Quels étaient vos rêves d’enfant? » en passant par la ludique « Qu’est-ce qui vous passionne au point de vous faire oublier de manger? », toutes ont pour but d’amener à entrevoir cette énergie qui fait vibrer dans un contexte impliquant autrui avant de l’explorer avec sérénité.
Peu importe que par la suite cette raison d’être soit traduite en devise ou en mood-board, tant que le coaché trouve le medium qu’il fera sien, qu’il s’appropriera afin d’aligner chacune de ses tâches sur ce qui est pour lui une source de plaisir, d’enthousiasme, de développement réfléchi et souhaité. En d’autres termes, au coach de faire faire au coaché davantage que sentir à un niveau abstrait ce qu’est son essence. En inscrivant le coaché dans le mouvement et dans l’action, le coach lui fera observer ses actes et tâches au travers de ce prisme qui appartient à lui seul. Il l’invitera alors à les lui faire calibrer en fonction, intensifiant ce qui le porte le plus et modérant voire cessant le reste lorsque c’est possible, et le conduira à accepter sereinement ce à quoi il ne peut ou veut échapper en prenant conscience de la plus infime contribution apportée à la réalisation de soi.
Pour le coaché, il ne s’agit alors plus de résignation ou de capitulation mais d’acceptation, de progression et d’épanouissement.
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“Le pendule de l’
“The pendulum of the mind oscillates between sense and nonsense, not between right and wrong.”
― C. G. Jung
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Une fusion toute personnelle
Dans son ouvrage intitulé Nouvelle Terre et publié en anglais pour la première fois en 2005, Eckhart Tolle reformule et synthétise les traditions spirituelles sous un angle inspiré de sa propre expérience. Souvent il fait référence au christianisme, au zen ainsi qu’à d’autres traditions courants philosophiques ou religieux orientaux.
L’ego, source de bien de malheurs
Il nous présente l’ego comme étant l’un des dysfonctionnements majeurs de l’esprit humain, l’objet erroné de notre identification et nous invite à emprunter un chemin menant vers une nouvelle conscience et, surtout, trois modalités par lesquelles il est possible d’harmoniser notre existence avec la vision vers laquelle nous tendons : l’acceptation, le plaisir et l’enthousiasme.
Extrait du chapitre 2, sur l’illusion de la possession :
Qu’est-ce que « posséder quelque chose » veut vraiment dire? Qu’est-ce que s’approprier quelque chose signifie réellement? Si vous êtes dans une rue de New York et que vous pointez du doigt un gratte-ciel en disant « Ce gratte-ciel m’appartient », vous êtes soit très riche, soit un fieffé menteur ou bien un fou. Dans les trois cas, vous racontez une histoire où la forme-pensée « je » fusionne avec la forme-pensée « gratte-ciel ». C’est ainsi que fonctionne le concept mental de la possession. Si tout le monde tombe d’accord avec votre histoire, des documents seront signés pour confirmer cet accord. Vous êtes donc riche. Si personne ne tombe d’accord avec vous, on vous enverra voir un psychiatre. Vous êtes fou ou mythomane.
Que les gens tombent d’accord ou pas, il est important de reconnaître que l’histoire et les formes-pensées constituant cette histoire n’ont absolument rien à voir avec ce qu evous êtes en essence. Et même si les gens tombent d’accord, il s’agit en bout de compte d’une fiction. Bien des gens ne réalisent que sur leur lit de mort et quand tout ce qui est extérieur s’effondre, que jamais quoi que ce soit, jamais une chose, n’a eu à voir avec ce qu’ils sont en essence. A l’approche de la mort, toute la notion de possession se révèle finalement totalement insignifiante.
Nouvelle Terre. L’avènement de la conscience humaine est édité par Ariane Editions (ISBN 978-2896260072).
Cet ouvrage existe également sous forme d’audio-livre (2 CD audio, ISBN 978-2896678853). Une série de discussions débats animés par Oprah Winfrey est également disponibles sur YouTube.
Je vous souhaite une bonne lecture.
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“Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse.”
“It’s never too late to have a happy childhood.”
― Tom Robbins
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Adresser la demande cachée, aller au-delà de ce qui est formulé, entendre ce qui n’est pas dit, tel est un des principales caractéristiques du coaching.
Lorsqu’un écrivain évoque son angoisse de la page blanche, sont-ce vraiment les idées qu’il recherche… ou le droit de faire une pause? Lorsqu’un cadre souhaite trouver la meilleure façon de répondre à un email qu’il juge agressif, est-il en quête d’assertivité ou souhaiterait-il lâcher prise? Vouloir à tout prix respecter des délais jugés impossibles, est-ce vouloir être professionnel ou bien est-ce répondre à une injonction parentale?
Bien entendu, une demande n’en cache pas systématiquement une autre. De même, avoir soi-même conscience qu’il existe un problème sous-jacent à celui que l’on expose n’implique pas pour autant que l’on souhaite adresser celui-ci. Mais lorsque mon intuition me dit que ce qui est derrière la toile est plus intéressant que le tableau que je vois, il me paraît opportun de proposer de retourner le cadre…
« Que souhaitez-vous vraiment ? »
Confronter à l’aide de cette question aussi simple que directe, inciter à faire un pas de plus dans la direction du vrai problème, de la source du malaise. Et, au-delà du silence, découvrir qu’une colère, une frustration, une tristesse sont parfois l’arbre qui cache la forêt que l’on accepte de s’y aventurer… ou pas.
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“Vous pouvez couper toutes les fleurs mais vous ne pourrez pas empêcher le printemps de venir.”
“You can cut all the flowers but you cannot keep Spring from coming.”
― Pablo Neruda
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