Passer au contenu

Catégorie : En français

tīng

ting, écouter, insight, coaching

L’idéogramme chinois signifiant écouter (tīng) est la réunion sémantique des mots oreille (耳), yeux (目) et coeur (必).

Ne s’agit-il pas là de la plus belle représentation de ce que signifie véritablement écouter, premier pas vers un dialogue pleinement efficace?

 

Laisser un Commentaire

Insight #21

Cedric-Lefebvre-insight-coaching-044
photo © cedric lefebvre

 

« La chute n’est pas un échec.  L’échec est de rester là où on est tombé. »

« Falling down is not a failure.  Failure comes when you stay where you have fallen. »

― Socrate

 

Laisser un Commentaire

Silence, on parle !

Cedric-Lefebvre-insight-coaching-043
photo © cedric lefebvre

 

Couper n’est pas (forcément) gêner

Dans une série d’études conduites par Kupor et Tormala de l’université de Stanford, il a été observé que le fait d’interrompre brièvement un message sensé persuader des consommateurs impacte le traitement de l’information par ceux-ci et, de façon surprenante, rend ce message plus efficace, tant en situation de laboratoire qu’en situation réelle, et que l’interruption soit humaine ou de type technique.

Ceci va à l’encontre de l’idée selon laquelle la communication doit se faire de façon fluide et continue si l’on veut que le message soit clairement perçu et traité pour remporter l’adhésion de l’auditeur.  En effet, dans la vie quotidienne, de telles interruptions sont fréquentes et que ce soit des bruits extérieurs ou des problèmes techniques impactant le débit d’internet, nous sommes fréquemment gênés par de multiples facteurs.  Aussi, sachant cela, qu’il s’agisse d’un discours, d’un message publicitaire ou d’un enseignement, nous faisons généralement notre possible pour préserver le flux de l’information, le protéger de tout parasite pour mieux convaincre. Or – sans pour autant qu’une explication évidente soit trouvée – il semble que la continuité n’est pas forcément une condition sine qua non pour impacter une audience. Même s’il est légitime de vouloir protéger un certain confort lors de l’échange, il n’y a donc pas lieu de crier au loup, en tout cas pas s’il s’agit d’une brève interruption intervenant avant que le coeur du message ait été complètement énoncé. Au contraire.

Cependant, comme le soulignent les chercheurs, nous croyons de façon intuitive que le type d’interruption – positive ou négative – et que le thème de la communication – éveillant ou non la curiosité de l’auditeur – influencent cet effet même si ceci n’a pu encore être démontré.

 

Mais, finalement, sans aller jusqu’à évoquer les figures de style ou les règles complexes de la rhétorique, ne peut-on simplement penser que les poètes savaient déjà tout cela lorsqu’ils inventèrent la césure, cette limite rythmique à l’intérieur d’un vers?  Car comme l’écrivait Boileau: « Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable. »

 

Laisser un Commentaire

Insight #20

Cedric-Lefebvre-insight-coaching, success, happiness
photo © cedric lefebvre

 

« Success is not the key to happiness. Happiness is the key to success. If you love what you are doing, you will be successful »

« Ce n’est pas la réussite qui fait le bonheur, c’est le bonheur qui fait la réussite.  Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez. »

Albert Schweitzer

 

Laisser un Commentaire

Françoise Kourilsky

alexander calder, mobile, insight, coaching, changer
Alexander CALDER – Black Lace, 1947 – mobile en métal peint, 160 x 280 x 60 cm

 

Françoise Kourilsky – auteure du livre « Du désir au plaisir de changer » – est venue présenter un exposé intitulé « La pertinence de la démarche paradoxale dans le coaching » durant ICF on Tour tenu en Belgique le 21 septembre 2015. En voici quelques extraits :

« L’approche paradoxale est minimaliste parce que c’est elle qui demande le moindre effort. »

« Lâcher prise, c’est arrêter de se cramponner pour mieux avancer. »

« Avant tout, visualiser le sentiment de l’objectif réalisé. »

« Se détacher de l’objectif pour mieux l’atteindre. »

« Tout est complexe, tout s’enchevêtre. »

« Les émotions l’emportent si nous les combattons. »

« Les cadeaux à prendre sont dans le présent.  Les cadeaux futurs ne sont pas sûrs. »

« Il y a deux grandes illusions: croire que l’on peut tout contrôler avec un rapport de force et croire que l’on peut tout avec la volonté. »

 

Laisser un Commentaire

Insight #19

Cedric-Lefebvre-insight-coaching, opportunity
photo © cedric lefebvre

 

« Si votre coeur est brisé, faites de ses morceaux une oeuvre d’art. »

“If your heart is broken, make art with the pieces. »

― Shane Koyczan

 

Laisser un Commentaire

Coaching et impact sur l’entreprise

impact, ICF, coaching
photo © cedric lefebvre

 

Une satisfaction intuitive

Une étude menée en Belgique auprès des responsables RH par Securex HR Research en collaboration avec l’ICF relève que 90% des entreprises sont satisfaites du coaching.  Cela dit, seulement une entreprise sur deux déclare évaluer l’efficacité du coaching, le faisant plutôt au niveau individuel qu’au niveau du département ou de l’organisation, et ceci surtout subjectivement, seules 6% des entreprises évaluant l’efficacité du coaching selon des critères objectifs chiffrés.

Les thèmes du coaching sont variés mais portent essentiellement sur la fixation et la réalisation des objectifs (80%), puis la performance personnelle (73%) et enfin le comportement et la motivation (68%), pendant une durée généralement comprise entre trois et six mois.

Aussi, à présent que le business coaching n’est plus associé au fait que le coaché a un problème à résoudre et qu’il est même perçu comme le signe que l’entreprise investit dans son développement, il est légitime voire vital pour la pérennité du corporate ou business coaching de pouvoir démontrer l’impact ou à tout le moins son efficacité de façon objective. Même si, comme le soulignent Page et de Haan, il est plus important pour le coach de veiller à satisfaire les besoins de ses clients et de remplir les termes du contrat qu’il signe avec eux.

Les clés du succès

Ces chercheurs ont passé en revue les différentes études – essentiellement qualitatives – réalisées dans ce domaine ces dernières années et ont mis en évidence que l’impact de l’executive coaching n’est pas remis en question: performance liée aux objectifs, résilience, bien-être sur le lieu de travail, diminution des taux de dépression et de stress.

Cependant, les facteurs contribuant à cet impact sont toutefois loin d’être évidents. Ainsi, si Scoular et Linley ont montré que lorsque coach et coaché se distinguent selon leur profil MBTI, les résultats du coaching semblent meilleurs, Page et de Haan avancent le fait que c’est la relation ou l’alliance qui se développe entre coach et coaché qui semble être le meilleur indicateur de succès du coaching, ceci étant aussi bien perçu par les coachs que par les coachés.

Un autre facteur apparaissant dans leur étude comme corrélé positivement avec le succès du coaching est la confiance en soi ressentie par le coaché.  Sachant que la force de la relation établie entre ce dernier et son coach tend à développer cette confiance, nous serons d’accord avec les chercheurs lorsqu’ils disent que le temps et la façon passés à déterminer des objectifs clairs et atteignables seront l’autre élément-clé du succès.

Par là, du point-de-vue de l’entreprise, la sélection du coach selon des critères de qualification, d’accréditation ou de preuve de supervision sera plus pertinente que si elle est faite en fonction de sa personnalité.  L’étude de Securex semble confirmer que les entreprises ont compris ce point, les principaux critères de sélection cités étant, par ordre décroissant, l’expérience, la méthodologie et la formation du coach, son prix, sa relation avec le coaché et son affinité dans un contexte similaire.

Laisser un Commentaire

Insight #18

insight, coaching, time
photo © cedric lefebvre

 

“La feuille indécise glisse entre les nénuphars et s’immobilise.”

“Undecided the leaf slips between the nenuphars and comes to a stop.”

― Philippe Caquant, haiku

 

Laisser un Commentaire

Question de coach (4)

Before-I-Die-NOLA-Candy-Chang-wall-angled

photo © Candy Chang

L’inspiration peut être définie comme un enthousiasme, un souffle créateur qui anime l’écrivain, l’artiste, le chercheur et donc une idée qui amène à la création. Et si nous pensons que le coaching est un art, alors est-il bienvenu que l’art inspire les coachs.

De la Nouvelles-Orléans au reste du monde

L’art aussi peut inspirer les coachs lorsqu’il confronte l’individu à ses aspirations, comme c’est particulièrement le cas avec cette oeuvre de l’artiste et designer américaine Candy Chang et de son oeuvre Before I die… créée en février 2011 à la Nouvelle-Orléans et transposée depuis dans 73 pays et 36 langues.

Eclairée par la mort soudaine d’une amie proche sur les choses qui avaient désormais du sens dans sa vie – mais luttant pour maintenir cette perspective dans sa vie quotidienne – Candy Chang a imaginé transformer le côté d’une maison abandonnée en un tableau noir géant pour y peindre au pochoir une phrase dont il fallait remplir les blancs à l’aide d’une craie : «Avant de mourir, je veux…». Un mur qui ne mit pas plus d’une journée pour être rempli de rêves par les passants. Cette installation artistique revêtit ainsi une forme d’activisme social laissant les individus exprimer leur voix dans l’espace public.

Premier d’une longue série de murs – plus de 1.000 au total – ayant essaimé les cinq continents, cet espace négligé devint une place réservée à la réflexion constructive et à la contemplation, un lieu de partage portant le souvenir de ce qui compte vraiment le plus quand nous grandissons et changeons. Le message de l’artiste est que penser à la mort peut ne pas être angoissant mais, au contraire, rend notre vie claire. En quelques sortes, la mort éveillant à la vie d’un point de vue métaphorique (la maison abandonnée se transformant en espace de création), symbolique (l’aspiration plutôt que le regret) et dynamique (la participation du public à l’oeuvre en soi).

De l’art au coaching

Quel rapport avec le coaching? En tant que coachs, nous sommes fréquemment confrontés à des clients se sentant dans une impasse, professionnelle ou autre. Malheureux au travail, convaincus qu’ils ne sont pas à leur place sans pour autant savoir comment définir ou réorienter leur carrière, épuisés et se sentant impuissants dans leur propre mal-être, ils sont installés dans une spirale négative. Focalisés sur ce qui ne va pas, fascinés par l’obstacle, éblouis par la peur, sans horizon, il leur devient alors difficile d’éviter l’écueil. Le rôle du coach est à ce moment de leur faire trouver en eux et de ranimer ce qui d’étincelle deviendra flamme avant de devenir à part entière une source d’énergie auto-régénératrice. C’est alors inverser la polarité de la spirale et faire en sorte que chaque nouveau pas soit vu comme une étape d’expansion conscientisée et d’épanouissement endogène, l’individu étant au centre d’un cercle vertueux.

Là où l’oeuvre de Candy Chang est source d’inspiration, c’est dans la question qui y est donnée au coach pour déclencher ce processus: 

« Que voulez-vous avoir fait avant de mourir? »

Par une telle question – certes provocante – futur et présent se télescopent et réveillent potentiellement des rêves oubliés dans un vivier où énergie et enthousiasme pourront être puisés. C’est également une question pouvant amener à réfléchir sur le thème de la mission, de la raison d’être, de ce que l’individu veut laisser derrière lui. En effet, de ce qu’il souhaite faire avant qu’il soit trop tard sera identifié un système de valeurs et de croyances porteuses profondément ancrées en lui et où le coach trouvera matière à explorer.

En conclusion

De trouver l’amour à l’Atlantide, de devenir une source d’inspiration à voir un élan, d’avoir un bateau à être publié (autant d’exemples trouvés sur les murs de Candy Chang), peu importe le rêve si le coach est à l’écoute du dit et du non-dit. Et si l’écart entre aspiration et réalité semble insurmontable et donc non réaliste pour devenir un objectif de coaching à part entière, laissons-y plutôt voir au coaché l’occasion de faire un pas de plus vers la découverte de soi et donc une source d’inspiration vers l’action.

Et n’oublions jamais que si le coaching est une danse, la danse est bel et bien un art.

 

Laisser un Commentaire