Cette parabole (ou koan) zen écrite par Hara Tanzan (1819–1892) illustre parfaitement la non-disposition du mental à lâcher le passé et ses souffrances.
Tanzan et Ekido marchaient un jour sur une route de campagne boueuse. Il pleuvait à verse. Près d’un village, ils croisèrent une jeune femme en kimono de soie, incapable de traverser la route.
« Venez, jeune demoiselle » dit Tanzan. Et il la porta dans ses bras, au-delà de l’étendue boueuse.
Ekido ne dit rien jusqu’à la nuit tombée, moment où ils approchèrent du temple où ils allaient loger. A ce moment il ne put se contenir davantage. « Nous sommes des moines, nous ne portons pas les femmes, en particulier celles qui sont jeunes et jolies. C’est dangereux. Pourquoi as-tu fait cela ? » demanda-t-il.
« Je me suis délesté de la femme en question il y a des heures », lui répondit Tanzan. « La portes-tu encore ? »
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This zen parable (koan) written by Hara Tanzan (1819–1892) is a good example of the non-tendency of our mind to let past and its pains go.
Tanzan and Ekido were once traveling together down a muddy road. A heavy rain was falling. As they came around a bend, they met a lovely girl in a silk kimono and sash, unable to cross at an intersection.
« Come on, girl, » said Tanzan at once. Lifting her in his arms, he carried her over the mud.
Ekido did not speak until that night when they reached a lodging temple. Then he could no longer restrain himself. « We monks don’t go near females, » he told Tanzan, « especially not young and lovely ones. It is dangerous. Why did you do that? »
« I left the girl there, » said Tanzan. « Are you still carrying her? »
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